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Mardi 23 : krempna -> Krynica : 63 km
7h il est temps de se lever, la nuit a été calme (ou
alors j’ai vraiment bien dormi) et sèche.
Il est temps de se diriger vers la cantine où je retrouve encore
une fois mes belges. Nous échangeons deux ou trois mots, mais
le réveil est plutôt difficile.
La météo est plutôt menaçante… et
à 8h45, c’est le déluge.
Tout le monde range ses affaires en urgence, direction le camion des
bagages, et l’intérieur de l’école.
La journée promet d’être bien maussade, voir pire
!
Déjà 45 minutes à l’intérieur à
attendre la fin de cette fichue pluie, et soudain, une accalmie, puis
plus rien.
Le départ est imminent, tout le monde est plus ou moins habillé
en tenue étanche (merci le Gore Tex ®)
10h il pleuviote un peu, mais tout s’arrêtera 5 minutes
plus tard.
La route est trempé, il y a de vrais lacs au milieu :s
Le peloton part à un rythme plutôt tranquille.
Apres quelques centaines de mètres, le peloton s’allonge,
il faut commencer à monter, et mon genou se fait sentir (il s’avèrera
être une tendinite…). La température est fraîche,
mais l’effort nous fait transpirer et après seulement 5km
tout le monde enlève les vestes, trop chaud.
Mais c’était sans compter le retour de la pluie au 10eme
kilomètre.
Il faut remettre les vestes rapidement, ça tombe à grosses
gouttes !
Et à partir de là, tout fout le camp :( !
Les Dilettanti partent sans m’attendre, mon
genou est hors service. Je dois attraper un groupe de riders pour ne
pas rouler seul, seulement, ils vont trop vite pour moi, et je dois
forcer pour coller au groupe.
Fort heureusement, je rejoint quelqu’un que je connais, enfin,
avec qui j’ai discuté 5 minutes la veille :D mais dans
ce genre de situation, cela suffit pour continuer la discussion, en
anglais. Ca permet de remonter un peu le moral, qui était tombé
bien bas dans les chaussettes trempées et gelées.
Apres 25km nous retombons sur le groupe dans lequel sont les Dilettanti,
un peu énervé de ne pas avoir été attendu,
et de ne pas avoir été pris en photo par le photographe
(je roule sans plaque numéro)… ?
Nous partons sur la route, et bien entendu, nous sommes en plein dans
notre art, nous nous perdons, il faut couper à travers champs.
Seul petit souci, les fils électriques des enclos à vache…
nous portons les vélos, mais le mien étant plutôt
grand, il touche le câble. Tout étant mouillé, le
courant me remonte le corps, et c’est la châtaigne ! La
chance continue, le vélo reste droit en appui sur le câble
:s
La poisse ! Il faut retirer le vélo, mais sans le toucher, comment
faire ? Grand coup de pied pour essayer de le faire basculer, mais manque
de chance (c’est vraiment pas le jour) il tombe en plein sur le
câble)
J’essaie de mettre des grosses pierres dessus, mais bien entendu,
elles ne tiennent pas.
Je tiens à remercier un inconnu pour l’aide apporté,
en appuyant avec sa roue avant sur le câble, juste assez de temps
pour que je puisse retirer le vélo de là !
Nous arrivons au ravitaillement, le temps de souffler un peu, et prêt
à laisser tomber... cependant, l’ambulance n’est
pas là, il n’est pas possible d’arrêter…
pas d’autre choix que de continuer !
L’arrêt sera relativement bénéfique, le genou
va un peu mieux, et le moral remonte légèrement. Il ne
pleut plus, ouf !
La route continue quelques kilomètres, puis vient un petit soucis
de navigation, encore :D
Que faire ? Continuer sur route, ou tourner a gauche dans la foret ?
On opte pour la foret... mais nous serons les seuls, encore une fois
:D
1h à patauger dans la boue en grimpant tant bien que mal et la
pluie a repris, nous sommes complètement trempés et gelés.
Cependant on peut noter un changement de nature du terrain. La boue
est de la vraie boue, donc plutôt liquide et non pas cette colle
des jours passés.
La descente sera glissante à souhait, mais la fatigue présente
freine les esprits, et la descente se fera assis sur la selle, pour
essayer de se reposer un peu.
Nous retombons sur la route, encore et toujours cette maudite route,
et le rythme à suivre est trop élevé pour moi,
je me retrouve encore loin du groupe… mais la fin est proche,
heureusement.
Au dernier check point, Marcin nous informe que la descente pour arriver
à Krynica est dangereuse car très glissante… le
3eme virage est vraiment dangereux et pas mal de tout droit ont été
faits (j’ai bien failli aussi), mais sera « fatal »
à un master qui se cassera la colonne vertébrale ! (Les
nouvelles ne sont pas vraiment bonnes… minimum 3 mois de plâtre
du cou aux genoux)
Nous voila à Krynica, l’étape est finie, dans la
douleur, mais sous le ciel « bleu »
Le cauchemar est fini !
La civilisation est de retour, l’eau chaude dans les douches,
la 1ere en 4 jours, ça fait vraiment du bien (le complexe sportif
est tout neuf, patinoire, piscine…)

Par contre, pas de camping ce soir, tout le monde au gymnase,
la décision est vite prise : une chambre d’ôte.
Nous partons donc en quête de notre chambre, avec nos coupons
pour le restaurant.
La 2eme sera la bonne, pour 20 pln chacun, mais SANS les vélos…
mais la qualité de la prestation laisse un peu à désirer
malgré tout.
Direction la soupe, qui elle, sera très bonne, et les pâtes
également (merci le restaurant) puis direction la pharmacie pour
des pansements pour Adam, et bandages pour moi.
Ensuite, retour au complexe afin de récupérer nos sacs
à dos restés sur place pour essayer de sécher un
peu, ainsi que voir un docteur pour mon genou… Il a l’air
aussi médecin que moi danseur. Une personne de l’organisation
est la, on lui demande ce qu’il se passe en cas d’abandon
(déjà en tête d’arrêter depuis l’arrivée
de l’étape). Il faut prendre le train ou le bus, avec le
vélo et les bagages… pas très pratique ! La nuit
porte conseil…
En remontant vers nos affaire, on voit que la file d’attente
pour le lavage est plutôt courte (8 personnes) donc nettoyage
des vélos prévu, il fait nuit, pas très pratique.
Un bon coup de jet d’eau et direction l’intérieur
de la patinoire, les couloirs et gradins sont éclairés.
Le bricolage commence, et les quelques soucis arrivent.
Mes plaquettes avant sont nazes, et les arrières sont encore
bonnes mais limites (5/6mm de garniture).
Changement des avant pour des neuves série performance (les 2
prochaines étapes sont les plus belles, avec les plus grandes
descentes)
Mon câble de dérailleur est également en fin de
vie. Les passages de vitesses sont très aléatoires.
Mais le réel problème vient d’Adam... qui lui n’a
plus du tout de plaquettes. Depuis 2 jours il est sur la ferraille,
et son disque arrière commence a être usé par les
frottements :s
Bien sur pas de plaquettes de rechange (les freins ont 1 mois et demi),
mais le comble, c’est que le staff technique n’a pas non
plus de plaquettes de rechange ! Ne pas avoir de pièces pour
des Hayes est une vraie erreur, mais déjà la semaine d’avant
nous avions eut du mal a trouver une paire pour Lukasz (2 paires dans
tout Varsovie…)
Il commence à se faire tard, direction la chambre, AVEC les
vélos pour y faire les derniers réglages et garder les
montures près de nous pour la nuit, mais avant ça, petit
tour au magasin pour quelques achats (tomates, jambon, saucisses, barres
chocolatées et boissons hydratantes…)
La chambre se transforme en véritable atelier, et pour se déplacer,
c’est un peu l’expédition, mais les opérations
se feront sans soucis, et tout, ou presque, fonctionne à merveille.
La collation a redonner du cœur à l’ouvrage, et il
est temps d’aller se coucher, il se fait tard, presque minuit,
et bien entendu, demain départ donné a 8h (étape
TRES longue) La nuit va être courte, mais bienfaitrice.
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