
Mercredi 24 : Krynica -> Kroscienko : 65 km
5h30 il est temps de se lever... oulala c’est dur (moins de 5h
la nuit, c’est pas bien long)
Sans perdre de temps, direction le restaurant pour le petit déjeuner,
mais très dur de sortir du lit, et descendre jusqu’au restaurant
qui se trouve à 300m de la chambre. Le genou est déjà
douloureux, malgré le voltaren et l’aspirine… ça
promet, par contre la météo semble clémente, il
ne pleut pas, mais pas mal de brouillard matinal, mais surtout TRES
humide et pas bien chaud.
C’est décidé, je continue ! Les 2 plus belles
étapes sont à venir, mais pas vraiment les plus
faciles non plus.
6h30, il est temps de remonter nous préparer, le départ
approche.
 
 
 

7h50.. nous partons de la chambre, il faut un bien 6/8 minutes avec
les sacs (20/25kg) et les vélos pour rejoindre la ligne de départ
et le camion pour les bagages.
Contrôle des puces (que j’ai remise) et le départ
est donné.
Tout commence par quelques kilomètres de route pour atteindre
la 1ere montée.
2 mois auparavant, Lukasz Leszek et moi avons fait la
1ere moitié de l’étape et quelques photos de
la journée proviendront de cette sortie (l’appareil photo
est resté dans le gros sac de peur d’être mouillé,
marquées par "*")
*
*
Nous attaquons maintenant la vraie montagne, et l’étape
promet d’être superbe.
La première montée est assez longue, mais sur une ancienne
route pavée, avec certains passages plutôt pentus.

Pas mal de monte pousse, mais nous passons 90% sur le
vélo (le jus est là, et c’est moins douloureux de
rouler que de pousser)
Partis de la fin de la grille (qui a dit comme toujours ?) nous grappillons
les places au fur et à mesure. Lukasz et moi partons légèrement
en avance et attendons Adam à la fin de la montée (ça
aurait vraiment été plus simple de prendre le téléphérique
:D )

*
*
5 minutes après, il est temps de partir, nous sommes plutôt
bien placés, le chemin qui suit étant plutôt étroit
et technique, il ne faut pas perdre de place.
Nous partons donc avec Lukasz encore une fois devant (descente oblige)
et passons encore quelques équipes. Le sol est assez humide,
parfait pour bien planter les crampons et prendre de l’angle si
nécessaire
C’est notre terrain de jeu préféré, et le
tout suspendu n’est pas un luxe maintenant (après avoir
souffert pendant 4 jours, chacun son tour !)
 
Les kilomètres sont avalés avec une facilité déconcertante
(nous en sommes même étonnés) Ca monte, ça
descend, un vrai bonheur, les vélos fonctionnent parfaitement,
le physique est la aussi, tout roule.
La reconnaissance est quand même plutôt utile, certains
pièges sont évités et pas de problème d’orientation
cette fois-ci bien que le paysage soit totalement différent (il
faisait très beau 2 mois avant et tout sec)

Nous arrivons enfin au « tourist hotel » comme l’appellent
Lukasz et Leszek.
*

* Leszek, Lukasz et moi.
Le temps d’attendre Adam, nous prenons un café, et un
morceau à manger.
Ca ne fait pas de mal, le temps est assez frais, mais surtout très
humide.
Il arrivera environ 10 minutes après, et nous repartons avec
un petit groupe de 2 autres équipes (un petit Turner
5 Spot c’est glissé dans le lot ;) )
Le rythme est assez soutenu mais le sol peu propice au rendement. Le
chemin principal etant massacré par les tracteurs, d’énormes
flaques de boue sont au milieu, et il faut passer sur les bords du chemin,
donc la plupart du temps dans les buissons et autres branches mortes.
Au sommet, petite halte pour prendre un Redbull… qui a tout simplement
explosé dans le sac d’Adam :s
S’en suit une belle descente, plutôt technique et glissante.
* *
Fin de la descente
Lukasz et moi partons en tête, suivi du Turner et du reste du
groupe.
La fatigue commence à se faire sentir, et les fautes de technique
et de conduites sont fréquentes, mais heureusement pas de chute
à déplorer.

Le ravitaillement est juste après la descente. Le temps de faire
le plein est arrivé.
Nous repartons, il fait plus ou moins beau et chaud maintenant.
Nous avons pas mal de route à faire, sur asphalte. Quelques kilomètres
relativement plat (faux plat) qui débouchera sur un véritable
mur, pratiquement impossible à faire en roulant. C’est
vraiment dur, et le soleil cogne.

Au sommet, nous croisons une bonne partie des participants ayant abandonné
la course dont Olek… entrain de dorer au soleil.
Une seule question nous hante : « comment
sont ils arrivés ici ??? »
Bref, pas de temps à perdre, la route est encore longue.
Nous retombons sur un beau single montant, au milieu des bois, mais
malheureusement peu de temps.
Lukasz aura la bonne idée de prendre un « raccourcis »…
Quelle excellente idée ! :s :(
Ce raccourci sera comme TOUS les raccourcis, bien
pire que le chemin normal.
Obligé de porter le vélo dans un enchevêtrement
de branches, d’arbres, de buissons…
Comment faire pour se détruire un genou déjà endommagé.
Les kilomètres qui suivent seront bien moins intéressants
que les précédents.
Il s’agit encore une fois de grandes voies de bûcherons,
avec d’énormes flaques de boue, et encore une fois, nous
nous perdons, le sentier étant plutôt mal balisé.
Il faut revenir en arrière sur 3 ou 5 kilomètres.
Nous sommes à présent un groupe d’une vingtaine.
Le check point 5 se fait désirer, et le genou devient vraiment
douloureux.
Ca y est, le contrôle est la, nous essayons de rester en tête
tous les 3.
Le chemin arrive sur la route pendant 500m en descente puis il faut
tourner a gauche sur le chemin (dans la descente) mais tout le monde
freine en catastrophe et il faut éviter les dérapages
un peu partout…
Résultat Lukasz finira par terre :( le coude amoché et
la veste neuve déchirée ?
Il est encore une fois temps de sortir les cartes pour être sur…
au bout de 10 minutes, la décision est prise de monter dans le
chemin, en poussant sur 200m.
Mais une fois en haut, il faut se décider : à droite ou
à gauche ?
Grosse concertation... certains partent en éclaireurs et reviennent
sans avoir d’idée… pas de trace sur le sol…
5 minutes après, ils reviennent, sans aucune idée de la
voie à suivre.
Nous attrapons le téléphone pour demander un peu d’aide
à ceux qui sont censé avoir fini (Leszek et Tomek par
exemple), mais le téléphone ne répond pas. Ultime
solution : Marcin, mais pareil, pas de réponse.
Nous prenons donc un peu au hasard à gauche, ce qui se révèlera
être le bon coté.
Le chemin est en faible pente, nous passons devant avec Lukasz, mais
rien de bien technique, il suffit de rester assis et laisser venir (merci
les suspensions).
Quelques centaines de mettre plus loin, il est temps de remonter…
et quelle montée !
 
Du genre montée infernale (c'est-à-dire presque infaisable,
et très très dur même a pieds. Il faut utiliser
les freins pour ne pas glisser. Cela durera environ 20/25 minutes, et
il est déjà bien tard (presque 17h, cela fait donc 9h
de vélo)
Le dernier check point est là, il fait froid, il y a du vent,
et la pluie commence à tomber (petite bruine faible mais ça
tombe)
Heureusement la dernière descente est là, et nous allons
enfin profiter un peu.
Il s’agit d’un petit sentier de randonnée, pas très
technique, mais rendu glissant par la pluie de l’après-midi.
Il y a beaucoup de flaques et la boue est asses glissante. Lukasz passe
devant et je le suit, roue dans roue. Nous sommes suivi par un autre
concurrent, mais la fierté en prend un coup, il faut donc accélérer,
ce qui ne sera pas bien dur, il suffit juste de pédaler.
Les 8km de descente sont avalés très rapidement, la boue
gicle partout mais c’est plutôt amusant.
Nous finissons environ 15 minutes avant Adam (qui n’a pas de frein
il faut le rappeler), le temps de manger un rapide morceau.
Nous passerons la ligne très tard, vers 17h50, très fatigués,
mais plutôt contents de la journée.
Il est temps de trouver un endroit ou passer la nuit (les tentes, c’est
bien, mais il ne faut pas en abuser :D)
Nous trouverons une petite maison bien accueillante, ou nous pouvons
laver les vélos mais également les affaires pleines de
boue avec un peu de lessive.
Nous retournons au « camp de base » afin de manger et venir
un peu aux nouvelles.
 

Il y a eu pas mal de casse dont un cadre Giant carbone qui sera complètement
démonté dans la joie et la bonne humeur…
Comment
détruire un Giant MCM carbon Team.
Il est temps de passer au magasin prendre un peu de nourriture et boisson
pour le soir, et après finir de nettoyer les vélos (huile,
graisse et ça suffira)
Une fois à la maison, nous mettons les affaires
à sécher dans la salle de bain, sur les tuyaux et radiateurs
bien chauds.
3 hommes mais pas de couffin.
22h il est temps de se coucher (tôt pour une fois)
La nuit sera « longue » et réparatrice.
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